Calcul de la masse successorale
La masse successorale est constituée d’un actif (ensemble des biens du défunt) dont on déduit un passif (dettes).
Elle est également composée de donations antérieures réintégrées ainsi que tout ou partie des biens issus du
mariage du défunt.
Actif successoral
Biens intégrants l’actif successoral
Il s’agit de tous les biens dont le défunt était propriétaire lorsqu’il est décédé (appartement, voiture…), ainsi que de tous les droits dont il disposait (assurance…). Il conviendra de valoriser les biens pour calculer la masse à partager.
Ces biens viennent augmenter l’actif successoral taxable, mais il existe certains
biens exonérés. Cela signifie qu’ils ne sont pas pris en compte dans le calcul des droits de succession. Il s’agit des bois et forêts, monuments historiques… Vous trouverez le détail dans l’article «
biens exonérés de droits de succession ».
Liquidation du régime matrimonial
Ainsi, en fonction du
régime matrimonial, la succession du défunt est composée de ses biens propres et de tout ou partie des biens communs. Le reste revient au conjoint survivant (effet du
contrat de mariage), sans que les héritiers puisse s’y opposer.
En outre, le
calcul des récompenses peut modifier les droits du conjoint survivant (ou des créances entre époux dans un régime non communautaire).
Passif successoral
Il s’agit de l’ensemble des dettes du défunt et des dettes liées à son décès.
Rapport et réduction des donations antérieures
Dans un souci d’égalité entre héritier, le mécanisme du
rapport des donations a été mis en place. C’est un ajout fictif des donations réalisées antérieurement, pour conserver l’égalité entre les divers héritiers. Sur ce point, voir l’article «
Rapport des libéralités ».
Le but est de vérifier que le défunt n’a pas été trop généreux lorsqu’il a donné ou légué (
testament…). En effet, certains héritiers ont des droits intouchables (les
héritiers réservataires) en ce sens qu’une partie du patrimoine du défunt leur revient obligatoirement. Le reste peut être donné ou légué librement (
quotité disponible).
Si les donations réalisées par le défunt sont trop importantes, elles seront réduites à hauteur des droits des héritiers réservataires. Sur ce point, voir l’article «
Réduction des libéralités ».
Ces opérations sont fictives : concrètement, s’il existe un déséquilibre, les héritiers favorisés devront une somme d’argent aux héritiers défavorisés (soulte). Ceci peut poser problème si les donations antérieures étaient par exemple des biens immobiliers, car l’héritier favorisé n’a pas forcément les liquidités nécessaires pour indemniser l’héritier lésé…
Partage de la masse successorale nette
Une fois que ces opérations sont réalisées, la masse successorale doit être partagée entre les héritiers.
Le partage met fin à la situation d’indivision.